Défi 1 :

En raison du confinement, l'arbre se sent bien seul sur sa colline ... Ajoutez des poissons dans le bassin, des animaux dans le pré ou des oiseaux dans le ciel ! À vos crayons, à vos pinceaux, vos plumes, papiers et ciseaux : la technique est libre !

Défi 2 : À la manière de ...

Inspirez vous du tableau d'Antoine Barbier pour créer un arbre majestueux ! Soyez dans l'émotion et le mouvement et ce, grâce à vos techniques préférées.

Antoine Barbier, Fourvière vue du Parc Ize, huile sur toile, 1935.

Défenseur de l’art classique, paysagiste académique, Antoine Barbier nous offre ici une belle composition teintée de romantisme, construite sur trois plans de couleurs.

Au premier plan, cet arbre fleuri penché sur un bassin laisse entrevoir à travers les feuilles et les branches la silhouette floue estompée mais bien reconnaissable de Fourvière.

L’eau paisible du bassin vert sombre met en valeur les teintes roses du feuillage, rose qui tire sur des tonalités violettes dans le second plan, donnant ainsi des formes imprécises.

Au fond, les contours de Fourvière et le ciel sont traités dans un bleu pâle respectant ainsi les dégradés de lumière. L’artiste observe finement son sujet et en restitue surtout le plus pittoresque, accentuant l’aspect romantique de l’arbre, dans une touche presque impressionniste.

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Peintre voyageur aquarelliste, autodidacte, Antoine Barbier est né en 1859 à Saint-Symphorien-de-Lay.

Il est fils d’un médecin généraliste : Claude Barbier. Son enfance se déroule dans les paysages du Roannais. Ses dernières années de primaire sont effectuées à l'internat de Saint-Jodard, où il se rend à pied, soit une promenade de 15 km. C’est à cette période qu’il se sensibilise à la nature et qu’il éveille son goût pour l’observation des odeurs, des couleurs, des lumières et des formes.

Dès l’âge de 10 ans, Il rejoint son grand frère Eugène, prêtre en Algérie. Il y passe 15 ans entouré d’exotisme et de soleil. C’est là qu’il développe son talent pour l’écriture et la peinture. Après un passage par Sofia en Bulgarie, il rentre en France et partage sa vie entre Paris et Lyon pour mener sa carrière et le Roannais sa terre natale.Il donne des cours à Roanne, se vend auprès des collectionneurs de la région et répond à des commandes locales.

Son œuvre est marquée par les effets d’eau de brume qu’il rend à merveille dans ses aquarelles. Sous-bois, vues orientalistes et paysages pittoresques sont ses grands thèmes, qu’il traite en conservant un grand classicisme et un grand respect pour cette nature qu’il qualifiait de divine !

Il décède à Lyon en 1948.